Fiche pays Bolivie

Intitulé officiel du pays : République de Bolivie
Capitale : Sucre
Superficie : 1 098 581 km²
Population : 9 947 418 d’habitants
Peuples et ethnies : il y a pas moins d’une trentaine de peuples différents : les Afro-Boliviens, les Araona, l’Aymara, les Baure, les Canichana, les Cavineño, les Cayubaba, les Chanés, les Chimane, les Chipayas, les Chácobo, les Esse Ejja, les Itonama, les Joaquiniano, les Leco, les Lípes, les Machineri, les Mitimaes, les Moré, les Mosetén, les Movima, les Pacahuara, les Payaguás, les Quechuas, les Sirionó, les Tacana, les Yaminahua, les Yuqui.
Langues : La langue parlée en grande majorité est l’espagnol, viennent ensuite une quarantaine de langues amérindiennes comme le Quechua, l’Aymara, et plus faiblement le Guarani et le Chiquito
Religions : La Bolivie est à 95 % catholique. L'Église a d’ailleurs une part importante dans la vie sociale et politique du pays. On dénombre cependant environ quatre cents églises protestantes actives.
Institutions politiques : République parlementaire
Monnaie : Boliviano (BOB)

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Histoire

Les Andes boliviennes ont été colonisées il y a plus de 20 000 ans, découvertes archéologiques à l’appui mettant en lumière la présence de l’homme. Du VIIe siècle avant J.C. à 1 200 après J.-C., le haut plateau bolivien, situé près du lac Titicaca était le centre de l'Empire tiahuanaco. Les peuples présents étaient essentiellement des Indiens Quechuas, Aymaras et Chiquitos. Du XIIIe au XVIe siècle c'est une période d'annexion qui débute dans cette région mené par les Incas. Ces premières civilisations furent le berceau d’un règne culturel prédominant.

Le Haut-Pérou qui est le territoire actuel de la Bolivie fut envahi, en 1538, par l'espagnol conquistador Pizarro et fut incorporé au royaume du Río de La Plata. Les colons espagnols furent ainsi à l’origine de la fondation de nombreuses villes telles que Chuquisaca, connue désormais sous le nom de la ville de Sucre, Potosí, La Paz et Cochabamba. La richesse des sols boliviens fut rapidement exploitée et de nombreuses mines d'argent commencèrent à apparaître, faisant de cette partie du pays, l’une des plus peuplées de l'empire espagnol et un territoire prospère, avec notamment, la mine très productive de Potosí, qui en fut le centre principal.

La Bolivie fut l’une des premières colonies espagnoles à vouloir se rebeller, en multipliant les révoltes. C’est le Général de brigade José de Sucre qui remporta la victoire durant la bataille d’Ayacucho. L’indépendance du pays fut déclarée le 6 août 1825, et c’est le 11 août 1825 que fut choisit le nom de Bolivie. L’année suivante, en 1826, la constitution, rédigée par Simón Bolívar, l’un des personnages phares de la révolte, fut adoptée.

Après seulement deux années au pouvoir, le tout premier président, le général Antonio José de Sucre, fut expulsé du pays, et l'instabilité politique déjà bien présente, continua durant les décennies suivantes avec une succession de factions, de révolutions et de dictatures militaires. Des conflits territoriaux s’ajoutèrent à cet état de crise, avec le Chili, le Paraguay et le Brésil, les pays frontaliers.

C’est le désert d'Atacama, dont les sols étaient riches en nitrate, qui fut au cœur des conflits entre le Chili et la Bolivie. En 1879, le port bolivien d'Antofagasta fut envahi par le Chili, ce fut le début de la guerre du Pacifique (1879-1883). La Bolivie s’allia au Pérou, mais fut vaincue, puis totalement dépouillée, perdant même tout accès à la mer. En 1935, la guerre du Chaco qui opposait la Bolivie au Paraguay se termina, faisant perdre une partie importante du Gran Chaco en faveur du Paraguay. La Bolivie vit défiler les gouvernements les uns après les autres, à coup de guerres civiles, coups d'État et révolutions.

En avril 1952, Víctor Paz Estenssoro, un des fondateurs du Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR), devint président de la Bolivie, engageant des réformes économiques et sociales, en nationalisant les compagnies minières et en redistribuant les terres. Il tenta d'instaurer le suffrage universel en donnant le droit de vote aux Amérindiens et en développant un système d'enseignement efficace. Les cours mondiaux de l'étain et l'inflation faisaient régulièrement chuter l'économie bolivienne, les mineurs s’insurgèrent en novembre 1964 et renversèrent le pouvoir par un coup d'État. C’est le lieutenant général René Barrientos Ortuño qui mena la junte militaire et remplaça le gouvernement de Paz Estenssoro.

Ce nouveau gouvernement instaura une politique économique conservatrice et de réprimandes surtout, dans les régions minières montagneuses pour contrer toute guérilla antigouvernementale. C’est ainsi qu’une révolution fut étouffée en octobre 1967, près du village de Vallegrande par l’armée bolivienne, qui captura le célèbre Che Guevara, exécuté peu de temps après.

En août 1971, c’est le colonel Hugo Banzer Suárez qui prit le pouvoir à l’aide de l'armée. En octobre 1982, c’est Hernán Siles Zuazo qui fut installé comme président par le pouvoir militaire. Même si son gouvernement fut accès sur l'union populaire, l'agitation sociale bloqua toutes ses actions. En 1985, Victor Paz Estenssoro revint au pouvoir, et malgré une situation économique catastrophique, il redressa l'économie grâce des mesures d’austérité, en réduisant l'inflation et à l’aide d’investisseurs étrangers. En 1989, c'est au tour de Jaime Paz Zamora de devenir président de la Bolivie. En juin 1993, c’est Gonzalo Sanchez de Lozada, un entrepreneur minier, qui est élu président. En 2005, l’élection du Cocalero Evo Morales, un exploitant de champs de coca d’origine indienne, crée un séisme dans la vie politique Bolivienne, il reçoit le soutien d'une grande partie de la population en formant un gouvernement en rupture totale avec une politique intérieure plus favorable aux Etats-Unis, puisqu’il s’inspire du socialisme et du mouvement indigéniste.


Géographie

La Bolivie se caractérise par deux zones géographiques différentes. À l'ouest, il y a deux cordillères qui partent du nord pour descendre vers le sud, elles bordent le fameux Altiplano un immense plateau où vivent une grande partie des Boliviens. La première, assez aride, est la Cordillère occidentale, avec le majestueux Nevado Sajama qui culmine à 6 542 mètres d’altitude, en faisant de lui, le plus sommet de Bolivie. La seconde est la Cordillère orientale, où s'alternent forêts et vallées profondes. La Cordillère royale, jouxte également l'Altiplano par le Nord-est, où se trouve la ville de La Paz, la plus haute de Bolivie et admirer par la même occasion, le Nevado Illimani et l'Illampu.

À l'Est, sous un climat tropical, se trouvent de vastes champs chargées de sédiments. Au nord, les basses terres font partie du bassin amazonien, elles sont recouvertes de forêts denses. Plus au Sud, ces terres appartiennent au bassin du Río Paraguay et sont plutôt destinées à l’agriculture. Parmi les splendeurs de la Bolivie, il y a l’impressionnant lac Titicaca, le plus haut lac navigable du monde, implanté autant sur les terres péruviennes que boliviennes. Ses rives bénéficient d’un microclimat agréable, ce qui explique pourquoi il fut privilégié par la civilisation Tiwanaku. Au sud de l’Altiplano, le Salar de Uyuni dans la région de Potosí, est la plus grande étendue de sel au monde, sa beauté est tout simplement à couper le souffle ! La Cordillère royale est une merveille à elle seule avec ses immanquables sommets enneigés. Il y a aussi le Parc des volcans avec le superbe Nevado Sajama et les Bañados de Izozog, une zone humide et magnifique.

Les grandes villes sont également des trésors à découvrir : il y a la cité de La Paz marquée par la culture Aymara, la fabuleuse ville de Sucre appelée aussi la Paris des Andes pour son architecture, la ville de Santa Cruz de la Sierra, la plus grande ville bolivienne orientale, et enfin Cochabamba ou le Vatican des Andes une ville stratégique.


Economie

Pendant longtemps, la Bolivie a été le pays le plus pauvre d'Amérique latine. Il y eut d’abord les grandes réformes des années 90. Le président Gonzalo Sánchez de Lozada, au pouvoir de 1993 à 1997, fut à l’origine de la signature d’un traité de libre-échange avec le Mexique, et permit à la Bolivie d’adhérer au Marché Commun du Sud, le Mercosur, comme membre associé. Il fut également à l’origine de la privatisation de la compagnie aérienne, de l'entreprise de téléphonie, des chemins de fer, de l’entreprise d'électricité et du pétrole.

Bien que la croissance du PIB soit au rendez-vous, elle finit par ralentir en 1999. Les raisons ? Une politique budgétaire austère qui empêche de mettre en place des programmes de lutte contre la pauvreté.

La crise asiatique est également en cause puisque la Bolivie en subit les retombées. Le PIB, selon les sources de l’année 2008, correspond à 11,3 % pour le secteur de l'agriculture, 36,9 % pour le secteur de l'industrie et de 51,8 % pour le secteur des services.
La Bolivie importe surtout des produits manufacturés comme le textile, le fer et l’acier, des produits chimiques, tout ce qui concerne la machinerie et les équipements de transport. En 2004, toutes les importations proviennent essentiellement du Brésil (40 %), de la Colombie (8,7 %), du Pérou (6,3 %), et du Japon (4,5 %).

Côté exportation, le Brésil est en tête (33,9 %), suivi des Etats-Unis (12,7 %), de la Colombie (11,8 %), du Venezuela (11,6 %), du Pérou (5,1 %), et enfin du Japon (4,2 %).

En 2000, la croissance du PIB ne dépasse pas les 2,5 %, il ne progresse pas non plus en 2001, en cause, une économie mondiale au ralenti et une faible activité au niveau national, plaçant en 2002, le déficit public à un taux de 8,6 %.

La Bolivie est économiquement dépendant des pays étrangers, ainsi les Etats-Unis sont en 2005 à l’origine de 10 % du PIB de la Bolivie, à la suite d’un programme d’éradication de la coca. La Bolivie, bien qu’il n’y ait pas de chiffres officiels, est placée au 3e rang des fournisseurs de feuilles de coca après la Colombie et le Pérou.

La dette extérieure bolivienne reste cependant importante.

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